Asterion s’implante progressivement sur le marché de la roue carbone pourtant très concurrentiel. Le modèle Asterion Sport CR 35 à pneus est pour nous celui qui représente le mieux le marché actuel. C’est donc notre choix pour ce test d’une marque française implantée dans le Rhône.
La première chose à savoir pour Asterion c’est que le montage se fait manuellement dans l’atelier qui se situe à Charly dans le 69. Une entreprise qui reste à taille humaine, maitrise sa production et qui souhaite afficher une qualité de fabrication haut de gamme. Le panel de montage est donc très important, on est quasi dans l’illimité. Le montage peut également être personnalisé suivant la demande du client, son poids et sa pratique. Et c’est bien ça la force d’Asterion. En plus elle travaille en étroite collaboration avec une marque de moyeu Aivee pour proposer un ensemble roulant d’excellente qualité.
Sommaire
Asterion Sport CR 35 : le choix de la polyvalence
Sur le papier le choix du modèle Asterion Sport CR 35 est opportun. Le profil de 38mm est polyvalent. Le cycliste fin et léger pourra l’utiliser sur le plat, à la montagne ou sur un profil vallonné. Le gabarit plus lourd pourra faire ligaturer les rayons pour obtenir plus de rigidité et avoir une pratique polyvalente. Le choix de la version pneumatique est volontaire car c’est le plus représentatif du marché. La largeur de la jante est de 27mm. C’est dans la norme actuelle pour permettre la monte d’un pneumatique de 25mm. On obtient alors du rendement et du confort. La piste de freinage reçoit un traitement en basalte. L’objectif est de réduire l’échauffement au freinage pour que celui-ci reste constant.
Le moyeu Aivee SR2 est nouveau. Le flasque est orienté pour la tension des rayons (plus de force et de rigidité). Le corps de roue libre se voit équipé de 30 crans d’indexation pour une plus grande fluidité et reprise d’enclenchement après une phase de roue libre. Au final on retrouve 20 rayons sur la roue avant (montage radial) et 24 sur l’arrière (croisés par 2). La jante est compatible Tubeless ou Tubetype (pneu classique) et c’est ce montage que nous allons utiliser. Pour le poids, Asterion annonce 1520 grammes, notre mesure fait état de 1456 grammes (826 et 630) sans les blocages.
Fiabilité et comportement polyvalent
Le test sera une longue durée pour établir la fiabilité et le comportement avec différent montages de pneumatiques, de patins et de terrains. La forme changeante jouera également dans la capacité d’utilisation.
Pour la première partie du test ce sont les Pirelli PZero Velo qui vont trouver place (le test ici). Comme on connait les pneus et notre vélo c’est beaucoup plus simple. Sur le plat et des routes vallonnées c’est un vrai bonheur. Déjà le dynamisme est bien présent pour notre gabarit. C’est suffisamment rigide (mais pas trop) et surtout les roues Asterion présentent une faible inertie. C’est en partie ce qui permet d’effectuer des relances assez facilement. Sur le plat c’est la confirmation que ce format de 35mm est polyvalent. On perçoit le coup de pouce de l’aérodynamisme sans la contrainte d’avoir une puissance de pro pour les exploiter. Le petit bonus vient du moyeu arrière qui ne présente que peu de bruit en phase de roue libre. Nous on aime !
La fluidité des roulements et des moyeux est aussi importante dans ce comportement très plaisant sur le plat. La largeur de 27mm de la jante permet d’absorber efficacement les aspérités de la route et les petits trous. Dans une descente rapide le vélo se place où vous voulez. C’est l’excellent ratio de tension qui permet ce comportement. Car une roue trop rigide à tendance à bloquer le vélo en ligne droite, à défaut une roue souple n’offre pas de précision de pilotage.
La haute montagne : la limite du profil de 38mm pour le grimpeur
On est également parti en haute montagne, en adaptant nos développements. Cela permet de juger du potentiel de grimpeur des Asterion Sport mais aussi de la qualité du freinage avec les patins d’origine. Sur un col assez roulant on a la puissance nécessaire pour exploiter ces roues. La pente arrive jusqu’à 7-8%, cela se passe impeccablement. On peut se montrer véloce ou non cela ne change pas grand-chose du côté des roues. Par contre pour votre potentiel physique c’est plus compliqué. Comme les roues encaissent les sollicitations ce sont les jambes qui brulent vite.
Pour nous le meilleur moyen de monter c’est de rester véloce. Pour un gabarit assez léger le changement s’opère dès que la pente passe à plus de 10-12%. Comme la vitesse diminue considérablement on obtient plus le même bénéfice. C’est le moment où une jante plus basse serait plus favorable au terrain. Encore faut-il être un habitué de ce type de pratique et de terrain. Il faut également tenir compte de la forme physique car quand on est usé (fringale) ça ne change plus grand-chose !
On aborde la descente sans retenue. Le freinage est puissant et progressif. C’est constant en haut comme en bas du col. La condition (comme pour toutes versions carbone) c’est de freiner très fort sur un bref instant.
Différent patins et pneumatiques
Sur une autre sotie on va tester les patins SwissStop Black Prince. Le constat est évident. On augmente le potentiel de freinage en usage sportif. Que ce soit sur le plat ou descente on réduit la distance d’arrêt. La piste de freinage n’a pas d’usure particulière avec ces patins. On a ensuite terminé ce test avec l’utilisation du nouveau Continental GP 5000 (en présentation et test ici). Le couple roues-pneumatiques est performant à souhait. C’est sans doute le montage que nous pouvons vous conseiller avec également les Hutchinson Fusion 5 Performance Tubeless Ready.
Avec l’arrivée de l’hiver et de la pluie constante c’est le freinage qui est plus mis en évidence. Que ce soit avec les patins d’origine ou les Black Prince l’amorce de freinage est quasi instantané. C’est ce qui rassure quand le temps se montre incertain ou changeant.
L’heure du bilan pour les roues Asterion Sport CR 35
Avec plus de 3500 kms, Asterion tape dans le mille. Les roues n’ont pas de voile, le dynamisme est toujours présent et aucune trace d’usure sur la jante. Aucune maintenance n’a été nécessaire. Le corps de roue libre est toujours aussi fluide. Si on se penche du côté du tarif une paire d’Asterion Sport CR 35 s’échange contre 1199.00 euros. A savoir qu’il existe un panel de choix important tant au niveau du format que des versions (jante ou disque) et des moyeux.
Merci à la société Asterion pour la mise à disposition du matériel pour le test.
Vous pouvez retrouver les roues carbone Asterion chez Materiel-velo.com.
bonjour
d aprés vous ces roues sont elles faite pour un gabarie de 80 kg pour du terrain vallonné et que pensez vous des rayons coudé ?
cordialement
Bonjour
Pour votre gabarit je partirais plus sur une version en 50mm. Pour les rayons nous n’avons eu aucune casse ni même les clubs qui roulent avec en compétition. C’est aussi et surtout la compétence du monteur qui est importante. C’est un juste équilibre entre la tension, rigidité et capacité d’encaissement de tension du rayonnage de la jante. Vous pouvez partir sur cette marque.
Cordialement
Vous parlez de 38mm mais ce sont des CR35…étrange…Asterion seraient-ils joueurs?
Bonjour
Ce sont bien des 35mm, c’est l’ancienne version qui était en 38mm. C’est corrigé.
Sportivement
Merci pour cet article très éclairant. Pensez-vous qu’il soit possible/recommandable de rouler avec des pneus en 28 pour plus de confort et le même rendement qu’en 25 ? (Avec les roues Asterion)
Bonjour
Si votre vélo le permet oui. L’autre option est de passer en Tubeless. Dans ce contexte l’option d’un pneumatique Tubeless Ready est à envisager.
Cordialement