Campagnolo Bora Ultra 35. Ce nom résonne comme le summum de la roue carbone. Légère, rigide et polyvalente c’est la roue qu’affectionne le grimpeur Nairo Quintana ou encore Alejandro Valverde. Ce format de 35mm offre un comportement très intéressant tant sur les grimpées que sur un usage quotidien.
Sommaire
Campagnolo Bora Ultra 35 : la version boyau qu’il faut !
La marque italienne propose des roues d’une qualité remarquable. Il y a eu les Shamal, les Neutron et depuis quelques années ce sont les Bora qui sont sur le devant de la scène. Avec des profils de 35 à 50mm (et même jusqu’à 77 avec la version WTO) autant dire que le choix est vaste. Notre choix de test s’est porté sur le format de 35mm et à boyaux. Pourquoi ? Simplement que nous souhaitions aller constater le comportement en montagne (ascensions et descentes).
Les Campagnolo Bora Ultra 35 sont le haut de gamme dans la catégorie du profil moyen. Jantes spécifiques, moyeux carbone, roulements Cult (Ceramic Ultimate Level Technology) sont au programme. Si à cela on ajoute la technicité Campagnolo, le rayonnage G3 et un montage à la main validé par un outil de contrôle électronique, c’est du très haut de gamme. Reste à savoir si sur la route cela se traduit par un gain et des sensations à la hausse.
1178 grammes et une fluidité impressionnante
La première chose que nous avons fait en sortant les Campagnolo Bora Ultra 35 c’est de les passer sur la balance. Le verdict c’est 1178 grammes (sans les blocages) pour 1170 grammes en donnée constructeur. Ensuite c’est collage en règle des boyaux puis installation des patins spécifiques sur les étriers de frein. C’est la condition pour obtenir un freinage puissant, dosable et conserver la garantie des roues. Comme on va monter, mais aussi descendre pas question de jouer avec la sécurité. Mise en place des blocages rapides. Sur ce point ce ne sont pas les plus légers du marché mais ça respire la qualité et la robustesse.
Vient ensuite la mise en place des Campagnolo Bora Ultra 35 sur le vélo. Et franchement ça lui offre un autre visage. A mi-chemin entre le vélo taillé pour la vitesse et celui très spécifique pour les courses de côte. Les premiers freinages vont permettre de roder les patins et de se familiariser avec les roues et la surface de freinage Campagnolo. Ce qui est parfaitement perceptible et flagrant c’est la fluidité des roulements Cult. Il suffit de prendre un léger faux plat descendant pour constater que la vitesse se conserve facilement sans donner un coup de pédale. Autre point la rigidité. Une simple relance permet de s’apercevoir que les roues sont suffisamment raides pour encaisser des grosses sollicitations. Rien ne vient frotter sur les patins (avec un réglage très près) et assis le coup de pédale est dynamique. On constate aussi le gain de poids important par rapport à une paire de roues classiques. En dynamique votre vélo est transformé, dans le bon sens bien entendu.
Une polyvalence plaisante pour les Campagnolo Bora Ultra 35
On commence par une session de plat qui permet d’analyser le comportement fluide et dynamique des Campagnolo Bora Ultra 35. Pour un gabarit léger c’est vraiment la roue à prendre pour tous les terrains. Sur le plat on se laisse emmener tranquillement, dans les roues on ne donne pas beaucoup d’énergie pour suivre. Une relance (comme pour une sortie de rond-point) met en lumière le côté dynamique. Avec la bonne cadence ça repart tout seul. En force aussi mais on use de l’énergie pour rien.
La grimpée arrive, on tombe le grand plateau pour trouver un rythme d’ascension sportif. Cadence de pédalage à environ 70/75 tours minute c’est parfait. S’il faut relancer c’est instantané et c’est toujours plus simple de baisser d’une dent que d’en remonter. On arrive aussi à placer une accélération tonique et prendre de la vitesse rapidement sur une pente à 7/8%. Là où ça se complique c’est qu’il faut la condition physique pour maintenir un rythme élevé. Car les Campagnolo Bora Ultra 35 ne vont pas plier. Et même en force ça ne bouge pas. La qualité des roulements Cult permet de gagner quelques watts, ce qui n’est pas forcément négligeable quand l’effort est important. L’équilibre des roues est aussi très intéressant car elles ne présentent pas d’inertie.
Un freinage parfaitement maitrisé
On aborde la descente sereinement. L’utilisation d’une jante carbone dans ce domaine est simple. Il faut freiner fort et brièvement. On arrive donc à enchainer les virages sans problème. Par moment ça sent le chaud mais quand la vitesse atteint plus de 75km/h cela parait un peu normal. Surtout que l’on peut reproduire cela sur toute la descente. Ok on est léger (environ 60 kg et 7.5 kg de vélo avec les bidons pleins) mais quand même. Le refroidissement de la jante est correct et les patins ne sont pas détruit en bas du col. D’ailleurs ils auront fait deux jours intenses dans ces conditions et seront encore utilisable un bon moment.
Nous allons également enchainer des sorties sur un terrain plus vallonné. Et surtout quelques jours avec du vent. Sur ce point et malgré un gabarit light, les roues Campagnolo Bora Ultra 35 sont excellentes. Le pilotage n’est en rien perturbé sur le plat comme en descente. On a également regardé certains aspects techniques. On apprécie la possibilité d’intervenir sur les roulements (réglage) de manière très simple. Dans le même esprit, les têtes de rayon externes permettent de procéder à un dévoilage très simplement. Quand on prend la haut de gamme version c’est un élément pratique non négligeable.
Un investissement qui transforme et dynamise votre vélo
Que dire de plus sur ces roues carbone Campagnolo Bora Ultra 35 ? Leur prix de 2800 euros est une somme, mais techniquement c’est très évolué. En adoptant ces roues vous êtes serein pour plusieurs années. Elles ne demandent qu’un entretien au niveau des roulements pour conserver cette fluidité. Sur toute la durée du test, nous n’aurons pas eu besoin de toucher au rayonnage (pour rattraper le voile) et sauf gros choc elles ne bougeront pas.
Le second poste de dépense pour le vélo concerne les roues. Il faut bien réfléchir à votre pratique, vos parcours et la technologie que vous souhaitez. Le profil de 35mm est le plus polyvalent et vous ne pouvez pas être déçu. Reste le choix de la version à boyaux ou pneus. Sur ce point c’est tout simplement l’intendance et la gestion de votre matériel qui guidera ce choix.
Merci à la société Campagnolo France et tout particulièrement à Eric pour la mise à disposition de la paire de roues Campagnolo Bora Ultra 35.
Vous pouvez retrouver les roues vélo route Campagnolo carbone chez Materiel-velo.com.
Bjr
Concernant les Bora Campa Ultra 35 Pneu, ont-elles un sens de roulement ?
Merci bien cordialment
Bonjour, j’imagine que vous parlez de la version à patins. Il y a bien un sens de rotation pour la roue avant. Vous pouvez vous baser sur la position de l’écrou de réglage du moyeu, qui devrait être positionné sur la gauche, dans le sens de rotation.