Notre mode déplacement est en constante évolution et il est important d’évaluer ses besoins lorsque l’on veut choisir son vélo électrique.
Le développement des pistes cyclables dans les grandes villes est en progression. Il est donc normal que les citadins se tournent vers ce mode de déplacement qui est plus écologique, plus rapide et bénéfique pour la santé. Au-delà du système de mise à disposition d’un vélo en libre-service comme le Vélib’, le vélo électrique apporte une plus grande autonomie, une fatigue moins importante et un plaisir décuplé. Choisir un vélo c’est déjà se poser la question de l’utilité que l’on souhaite en avoir.
Un vélo électrique est un vélo spécifiquement étudié pour recevoir une motorisation qui répond à des critères bien précis. Il ne doit pas dépasser les 25km/h (au-delà il faut une immatriculation, une carte grise et une assurance spécifique). Les éléments qui composent le vélo sont aussi spécifiques comme les pneumatiques ou la transmission. Vous devez également prendre en compte l’accessibilité de la batterie surtout en usage quotidien et urbain. La possibilité de la recharger sur une simple prise de courant est un véritable plus surtout quand est un adepte du vélotaf.
On peut également distinguer 3 positionnements pour l’assistance électrique. A l’avant (traction), à l’arrière (propulsion) ou central. Ils ont tous des avantages et inconvénients.
Le système de propulsion, sur la roue arrière, se montre très facile à mettre en œuvre. Il vous permet de conserver une roue libre classique mais pas de système à vitesse intégré comme chez Shimano par exemple. Il offre une répartition correcte du poids, la transmission de la puissance et du couple sur la roue arrière se gère très facilement. Ce système ne coûte pas trop cher, et ne nécessite pas trop de modification sur le cadre.
Le système à traction est assez simple à mettre en place. Il est souvent sur les premiers prix. On est dépendant de la roue avant où se trouve tout le système. La roue arrière reste libre au choix de l’utilisateur (classique à simple vitesse, avec vitesses ou rétropédalage). Il faut cependant faire attention à la conduite lorsque le système est en marche et surtout sur route humide. Un peu d’expérience sera utile. Le poids de la roue avant étant plus important on peut perdre ses repères.
Sommaire
Le vélo électrique urbain
L’utilisation d’un vélo électrique en ville est sans doute le mode de déplacement du futur. Le réseau routier est saturé, le transport en commun pas forcément plus rapide ou pratique suivant votre destination. Le vélo électrique urbain va également utiliser un moteur électrique d’une puissance de 250w avec un couple qui va varier de 35 à 50N. L’assistance qui va être possible d’obtenir va être de l’ordre de 40 à 250%. Ensuite ce type de vélo est véritablement étudié pour faciliter vos déplacements. Garde-boues, éclairages, pneumatiques et porte bagage. Très souvent la batterie est sur le porte bagage, ce qui facilite sa manipulation lorsqu’il faut procéder à sa recharge. Les vitesses (ou développements) sont également étudiées pour les parcours plats ou qui comportent une légère côte. De toute façon avec l’assistance électrique vous pouvez monter jusqu’à 25km/h avant qu’elle ne se coupe.
« La répartition des masses en plus du poids est une donnée très importante »
Il faut noter que l’étude technique d’un vélo électrique demande du temps pour répondre à tous les critères. La répartition des masses en plus du poids est une donnée très importante pour ne pas avoir un vélo peu maniable. Il ne vous reste plus qu’à vous équiper d’un bon anti vol, d’un pantalon et d’une veste de pluie, d’un casque et d’une paire de gants et vous pouvez laisser votre voiture au garage pour un bon bout de temps. Le vélotaf sera sans doute l’utilisation la plus courante, tout comme vos courses quotidiennes ou aller chercher les enfants à la sortie de l’école.
Le choix est assez conséquent mais nous vous conseillons de vous tourner vers les grandes marques. Ce qui fait le prix du vélo est principalement le fait du moteur et de la batterie. Plus cette dernière offre une capacité importante, plus elle est cher. Sa puissance est indiquée en Wh. Pour un premier prix on sera sur une capacité de 300Wh. Sur un modèle haut de gamme on peut atteindre 500Wh ou plus. Il existe également un fabricant qui se démarque avec un modèle de vélo pliant à savoir Brompton. Pour les personnes qui cherchent à minimiser la place prise par un vélo c’est sans doute la meilleure solution.
Le prix d’un modèle correctement équipé se négocie à 1500 euros. Le haut de gamme peut s’afficher à 4500 euros. Si vous comparez l’économie que vous pouvez réaliser en laissant votre voiture au garage et une éventuelle subvention de votre commune, département ou de l’état valable jusqu’au 31/01/2018.
Le vélo électrique VTC ou Trekking : l’urbain sportif
Dans cette catégorie de vélo électrique on va retrouver sensiblement les mêmes technologies que pour un vélo urbain. C’est au niveau du cadre et de l’équipement que l’on peut monter en gamme. Il y a également la possibilité de piloter le niveau de puissance (également sur certains vélos urbains rassurez-vous). Ce qui est agréable c’est de pouvoir arriver à son travail en pleine forme, sans perdre de temps et sans avoir transpiré. On a déjà testé ce type de vélo avec le Scott e-Silence. Le fait que sur ce type de vélo les roues soient d’un plus grand diamètre (souvent en 700) l’effort est moindre pour avancer. Un pneumatique d’une section moins importante permet de réduire la résistance au roulement. Les équipements comme un éclairage, des gardes boues, un cintre plat et des freins à disque peuvent aussi trouver leur place. L’apparition du carbone pour le cadre est aussi possible.
Avec ce type de vélo électrique, l’utilisation quotidienne est bien évidement de mise mais vous pouvez aussi vous aventurer le week-end en balade ou en vacances. La randonnée est aussi à la portée de ce type de machine, c’est d’ailleurs le style de vélo utilisé par les amateurs de raide aux 4 coins du globe. La batterie va se trouver sur le tube diagonal, très facilement accessible et esthétiquement agréable à l’œil. La limite de vitesse sera principalement de 25km/h. Au-delà il faut une plaque d’immatriculation et une carte grise comme pour un vélomoteur. L’autonomie va varier suivant l’utilisateur, la puissance d’assistance demandée et la capacité de la batterie. Le minimum sera de 350Wh pour culminer à 600Wh. Pour le confort, une fourche télescopique peut également être installée.
Le prix est donc plus élevé qu’une version basique urbaine. On va commencer à 2000 euros pour atteindre facilement les 5000 euros.
Le VTT à assistance électrique
On est dans la continuité de la version Trekking ou VTC avec une possibilité d’évoluer dans les chemins. La technologie est réellement parfaitement intégrée au vélo. C’est le choix du passionné de sport qui pratique le VTT et qui souhaite explorer encore plus son terrain de jeu. Avec la batterie l’autonomie se montre beaucoup importante. Comme c’est le dénivelé positif qui demande le plus d’effort, l’assistance électrique va vous permettre de moins puiser dans votre potentiel physique. Il n’est pas incongru d’estimer au double le potentiel ascensionnel que vous pouvez obtenir. La gestion se fait au moyen d’une commande située sur le cintre avec plusieurs modes, souvent au minimum de trois.
Sur certains modèles il est possible d’ajouter une seconde batterie, ce qui multiplie encore plus le champ d’exploitation. La puissance du moteur est toujours de 250w, la batterie va fournir une capacité de 400Wh au minimum. Le couple du moteur sera légèrement plus important que sur une version route urbaine pour s’établir entre 50 et 70Nm. Pourquoi choisir un VTT électrique ? Tout simplement pour la polyvalence d’utilisation qu’il peut vous offrir. On retrouve également un amortissement avant et/ou arrière (tout suspendu). Si vous évoluez en montagne ou en haute montagne vous pouvez aussi vous diriger vers ce type de modèle.
« Ce qui peut orienter votre choix, c’est le type de motorisation et l’autonomie que vous allez cibler. »
Comme pour tous les VAE, l’assistance se coupe à partir de 25km/h. Ce qui peut orienter votre choix, c’est le type de motorisation et l’autonomie que vous allez cibler. Dans ce domaine on retrouve des grandes marques comme Bosh, Brose, Shimano, Yamaha ou Fazua. Le potentiel sera d’autant plus important que vous allez disposer d’un panel de développement très important. Au minimum vous allez disposer de 11 vitesses (en version mono plateau) ou du double en version double plateau.
Au niveau des tarifs on va se situer dans un panel assez large. On peut débuter aux alentours de 1500 euros pour culminer à 12 000 euros. Dans ce secteur élitiste, vous avez ce qui se fait de mieux dans tous les domaines. Moteur, suspension, cadre et transmission il va être très difficile de trouver plus bel objet !
Vélo de route à assistance électrique
Voici un nouvel arrivant dans ce secteur. La demande sur le domaine de la route devient présente et certains constructeurs présentent déjà des solutions. La cible est multiple comme on l’a évoqué dans l’essai du Pinarello Nytro. Ici c’est le plaisir de pouvoir continuer son activité sur la route qui va guider votre choix pour ce type de machine. La géométrie sera sensiblement la même que sur un vélo classique, le freinage disque inévitable.
Ensuite le châssis peut être soit en aluminium ou en carbone avec des périphériques de tous niveaux. Il sera possible de modifier certains éléments comme les roues, la selle ou encore le poste de pilotage. La réglementation s’applique également à ce vélo pour ce qui est de la limitation de la vitesse de l’assistance qui restera à 25km/h. Au-delà ce sont vos jambes qui prennent totalement le relais. Par contre en dessous et suivant le niveau d’assistance que vous sélectionnez, l’effort pour franchir un sommet devient réellement moindre.
Le but de ce type de vélo est de pouvoir reprendre une activité cycliste suite à une blessure, un accident ou une prise importante de poids. Egalement si votre conjointe souhaite vous accompagner, le passage d’une difficulté ne sera plus un obstacle insurmontable. Enfin lorsque l’on arrive à un certain âge et que l’on souhaite toujours accompagner un groupe plus jeune, c’est principalement dans les bosses que la pénibilité arrive. Le risque cardiaque est aussi présent et il est plus sage de se prémunir d’un accident grave. Avec un vélo route comme le Pinarello Nytro, le passage d’une bosse même très importante n’est plus rédhibitoire. A méditer fortement lorsque l’on se trouve dans une des situations énumérées.
Conclusion
Si vous souhaitez donc franchir le pas et vous orienter vers un vélo électrique (ville, urbain sportif, VTT ou vélo route) nous ne saurions trop vous conseiller que de vous tourner vers les grandes marques. La raison est simple : la motorisation utilisée provient du constructeur qui a de l’expérience dans le domaine, qui teste le matériel de manière sérieuse et rigoureuse. Les marques disposent également des pièces de rechange et d’un SAV en cas de besoin. De plus les marques élaborent les cadres autour de ces motorisations. Si on devait citer quelques marques déjà présentent et avec l’expérience de cette technologie on peut citer Bosh, Yamaha, Brose, Shimano, Kalkhoff, Fazua, Tranz’X, Suntour ou encore Panasonic.
Lors de votre achat assurez-vous également du sérieux de la marque et de la possibilité de faire entretenir votre vélo pour les pièces courantes (transmission, pneumatiques etc…) ou pour le moteur et la batterie.
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Je suis handicapée (séquelle polio)une jambe est plus faible que l’autre .le pédalage s’effectue plus avec une jambe et l’autre suit l’entrainement du pédalier.je souhaiterais savoir si la propulsion arrière serait le mieux ou la centrale , et avoir une meilleur répartissions du poids avec la batterie.avoir un vélo léger ? un pliant, mais les roues sont plus petites donc pédaler plus .je fais des distances d’une vingtaine de kms en piste cyclable ou en campagne.que me conseillez vous ?Avec mes remerciements .MChristine
Bonjour
Pour moi la centrale est mieux car la répartition des masses est plus homogène. L’assistance va se déclencher au moment où vous commencez à pédaler. Suivant le profil vous pouvez ajuster le développement. Il faut privilégier un vélo à grandes roues (type vélo de ville avec cadre spécifique femme). C’est plus maniable et moins d’effort pour le pédalage. Avec une bonne batterie vous avez une autonomie suffisante pour faire votre trajet. Il faut prendre en compte l’assistance que vous demandez, le profil du terrain et le nombre d’arrêt et redémarrage. Je vous conseille également de prendre en compte l’accessibilité de la batterie pour sa recharge. Si vous avez un budget à me fournir je peux vous orienter.
Cordialement