La marque transalpine revient de manière tonitruante dans le milieu du vélo route avec une gamme complète de pneumatique Pirelli PZero Velo, PZero Velo 4S et PZero TT. Le savoir-faire de la firme italienne en moto (Superbike) et voiture (Formule 1) en est la source avec des ingénieurs qui savent faire des prouesses quand il faut produire la meilleure gomme pour une enveloppe pneumatique.
Sommaire
Pirelli PZero Velo : à l’école de la performance
Lorsque l’on évoque Pirelli c’est forcément la moto et la Formule 1 qui viennent à l’esprit. Dans un autre registre on peut également évoquer les calendriers. Le vélo était absent mais revient en force avec une gamme complète pour la performance. La base de ce pneumatique vient de sa gomme Pirelli SmartNET Silica et des 17 éléments qui la composent. Il aura fallu deux ans de développement et de test pour obtenir la bonne composition qui associe rendement, accroche, longévité et résistance à la crevaison.
Cette molécule SmartNet Silica qui compose la gomme offre la particularité d’être allongée et non pas ronde (comme la concurrence) et de s’organiser de manière homogène dans sa structure. L’organisation de la molécule apporte différents avantages en termes de comportements : la disposition longitudinale agit de manière positive sur la fluidité du pneu. Rendement et souplesse sont donc au rendez-vous. Une autre particularité de cette structure est de se lier avec d’autres éléments qui la compose. La résistance à la crevaison est donc améliorée sans alourdir le pneu. Sur ce domaine le Pirelli PZero Velo est équipé d’un renfort en Aramide pour lutter encore plus efficacement contre les agressions. La carcasse elle se compose de 127 TPI.
Une gomme, une forme et 100 000 kms de roulage
Les chercheurs Pirelli ont travaillé sur trois segments pour obtenir le pneu le plus performant sur tous les terrains. La forme et la construction du pneu, la sculpture du pneu et le mélange de la gomme. Toutes les techniques mises en œuvre sont directement issues du développement de la F1 et du SSP. Pour en finir avec le protocole de fabrication, de test et de mise au point il faut savoir que de nombreux tests ont été réalisés dans le périmètre du volcan Etna qui offre un terrain de test très varié et qui répertorie toutes les conditions que l’on peut rencontrer. Pour la réalisation finale c’est la société française Hutchinson qui est en charge de la fabrication de la gamme PZero.
Le Pirelli Pzero Velo sur la route
Avant de monter le Pzero Velo on vérifie le poids du pneumatique. En section de 700×25 on a constaté un poids réel de 200g (pour 205g annoncé). Le montage ne pose donc aucun problème. Il est également possible de positionner le pneu à la main, l’enveloppe se montre souple. Le gonflage du Pzero Velo à 7 bars permet de mesurer sa section à 24.8mm. La forme du pneu est vraiment ronde et il faut bien prendre soin au sens de montage. La carcasse du pneumatique et le dessin de la bande de roulement sont donc prévus pour être efficace que dans un seul sens de rotation.
Le début du test a commencé fin septembre, période où les températures étaient encore très clémentes. On prend un peu de retenu sur les premiers virages pour nettoyer le pneu et prendre nos repères. Sur le plat ce qui est immédiatement frappant c’est le silence du PZero Velo. Mise à part la transmission on entend rien d’autre. On arrive également à percevoir une faible résistance au sol. Sur une portion bien rectiligne on remarque que la surface de contacte se fait sur environ 1/3 du pneu. C’est précisément sur cette surface que l’épaisseur de la gomme est la plus importante.
Un excellent comportement d’ensemble
On va ensuite aborder une portion montante pour évaluer le potentiel dynamique du pneu au démarrage et au roulage à haute intensité (nous sommes équipés d’un capteur de puissance Powertape G3). Le pneu se montre souple et travaille parfaitement lorsqu’on le sollicite. Il accompagne le mouvement de balancement du vélo pour adhérer parfaitement à la route. Pas de perte d’adhérence signifie donc que la puissance se transmet de manière optimale.
Dès que l’on a atteint la puissance souhaitée (on peut dire notre seuil) on peut se rassoir et continuer notre ascension jusqu’à la prochaine relance. Le rendement est vraiment excellent. En condition réel comme ici il est difficile d’évaluer le gain par rapport à une référence comme le Continental GP 4000 SII, le Michelin Power Endurance ou le Hutchinson Fusion 5 11 Storm car l’écart serait sans doute de l’ordre du Watt. Seul un protocole en laboratoire pourrait donc élire le pneumatique le plus performant.
De l’engagement et de la sportivité
« Le vélo se balance d’un virage à l’autre très facilement avec un grip remarquable. »
Il va s’en suivre une descente où l’on va exploiter le potentiel d’accroche et de limite du PZero Velo. Sur une grande courbe rapide on place le vélo très facilement et surtout on sent une sécurité d’accroche remarquable. On engage donc le vélo très sereinement en fixant la sortie du virage pour conserver la bonne trajectoire. Sur une descente encore plus pentue la vitesse atteint un bon 60/65 km/h avec des courbes qui s’enchainent. Le vélo se balance d’un virage à l’autre très facilement avec un grip remarquable.
Pour ceux qui ont déjà fait de la moto (quel que soit le niveau) la forme du pneu requiert une importance importante dans le comportement globale de la machine. C’est exactement le cas ici où l’on peut balancer le vélo d’un virage à l’autre sans perdre de temps à freiner pour aborder le prochain. On peut également prendre de l’angle de manière importante avec un grip constant et sécurisant. Sur un freinage très important le pneu s’écrase modérément pour conserver l’adhérence nécessaire. On peut vraiment obtenir un comportement sportif avec ce pneu Pirelli PZero Velo. Finalement sa prise en défaut et le pousser dans ses retranchements sera extrêmement difficile.
Une usure correcte
Le test va se poursuivre sur environ 2200 kms. Les conditions ont été du très beau temps, de la pluie et un froid modéré (environ 8°). En prenant soin d’ajuster la pression des pneumatiques l’utilisation sur route humide ne pose aucun problème. On engagera de manière plus soft sur les virages et les freinages. Concernant la résistance à la crevaison, nous n’aurons pas eu à en subir. Les routes utilisées sont de différents revêtements et en plus ou moins bonne état. La résistance à l’agression est excellente puisque aucune entaille importante n’est à signaler. Au niveau de l’usure on constate déjà une différence marquée entre l’avant et l’arrière. On peut estimer à 4000kms la durée de vie du pneu arrière. Pour l’avant on pourra augmenter un peu la distance d’environ 1500kms.
Un bilan très satisfaisant
Ce pneu est polyvalent. Il est bon partout, sécurisant et permet d’affronter tous les terrains. Sa résistance à la crevaison est bonne et son poids très compétitif. On sent parfaitement le travail du département compétition dans la conception, le développement et la mise au point de ce nouveau pneu vélo. Le Pirelli PZero Velo est disponible en section de 700×23, 25 et 28. Un seul coloris noir avec les flancs gris.
Le reste de la gamme se constitue du PZero 4S (conditions difficiles) et du PZero TT, uniquement en 700×23, pour les épreuves rapides (triathlon ou contre-la-montre).
Le prix est au même niveau que la concurrence avec un PZero Velo qui s’affiche à 42.90 euros. Pirelli reste fidèle à sa philosophie avec des produits techniques, et pour les passionnées de moto vous retrouverez la ‘’ touche ‘’ Pirelli dans le comportement du PZero Velo.
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